La Chine s’élève au numéro 2 du marché mondial de l’art. Art Basel et UBS Global Art Market Report constatent que la Chine représentait 21% des 63 milliards de dollars américains de ventes mondiales d’art l’an dernier dans un marché dominé par les super-riches du monde. En effet, la part de marché de l’Asie devrait augmenter à mesure que sa richesse s’accroît. La première foire de Shangaï avait rassemblé plus de 60 000 spectateurs. Avec une forte croissance depuis plusieurs années, l’art est de plus en plus plébiscité en Chine. La multiplication des fortunes dans l’ancien Empire du Milieu n’y est d’ailleurs pas étrangère…
I) La croissance économique du pays
Durant la dernière décennie, la relation entre l’offre et la demande devenant de plus en plus forte, a dynamisé le marché chinois. Cette croissance s’inscrit dans un contexte plus large de réussite économique. En 2017, l’économie chinoise affichait une croissance de 6,9% et le PIB nominal a dépassé les 12 500 milliards de dollars (10 227 milliards d’euros).
Parallèlement, le PIB par habitant a augmenté de 450 %, provoquant une explosion des HNWI (High-net-worth-individual : personnes ayant des actifs supérieurs à 1M$).
Cette nouvelle classe porte un intérêt très fort pour les marchés du luxe, résultant en une forte croissance des ventes d’antiquités et d’art chinois.
II) Les maisons de vente aux enchères explosent
Le marché de l’art chinois est aujourd’hui structuré en deux pôles : le secteur des enchères – qui représente environ 70 % du marché puis le secteur des galeries et des marchands.
Environ, 335 maisons de ventes sont présentes en Chine et sont répertoriées par la Chinese Auctioneers Association (CAA) :
- 28 % sont basées à Pékin
- 14 % à Shanghai
- 14 % à Hong Kong
III) Des galeries et des marchands privés encore matérialisés
La majorité des galeries de Chine se concentre sur l’art contemporain, tandis que les galeries hongkongaises sont plutôt spécialisées dans les antiquités et arts décoratifs. Aujourd’hui, il existe plus de 6.200 galeries en Chine, avec un chiffre d’affaires moyen de 3,3 M€.
Les ventes des galeries sont réalisées en majorité dans les locaux des dites galeries. Bien que la majorité des galeristes avouent ne pas réaliser une grande part de leur chiffre d’affaires en ligne, ils ont confiance en la dématérialisation ; ainsi 70 % des galeristes considèrent qu’internet joue un rôle positif dans leur organisation.
La présence de clients internationaux est ; sans surprise ; inégale pour les galeries chinoises. Ainsi, près de 59 % des ventes en galeries ont été effectuées auprès de clients chinois. Certaines galeries ont cependant déclaré vendre pour 80 % à des clients étrangers – majoritairement suisses, américains et indonésiens.
IV) Un importateur glouton
En matière d’art, les importations en Chine dépassent de loin les exportations. Depuis 2012, les principales provenances des importations chinoises ont été le Royaume-Uni, la France, l’Inde et les États-Unis. source
V) L’art occidental, l’apanage des plus fortunés
La peinture et la calligraphie chinoises se sont aujourd’hui les styles d’œuvres les plus recherchés, représentant 56 % du marché.
Les collectionneurs s’intéressant à la peinture à l’huile montrent une préférence pour les œuvres plus anciennes et réalistes.
Malgré tout, l’augmentation générale de la richesse en Chine donne plus de poids au marché de l’art chinois et le rend plus attractif. Par conséquent, les pièces d’art contemporain chinois deviennent de plus en plus précieuses elles aussi.
Conclusion :
Avec la croissance économique de la Chine, le marché de l’art ne fait que s’accroître et les riches chinois montrent de plus en plus d’intérêt à celui-ci. Cependant, de nos jours, l’art ne se limite pas aux maisons de ventes aux enchères. Selon les chiffres de 2016, le marché de l’art en ligne devrait croître de 15% d’ici l’année prochaine
Il est donc important de prendre en compte la digitalisation du marché chinois et les nouvelles fonctionnalités se mettant en place comme les mini-programmes sur WeChat.