Le Maroc, une destination « Hot » pour les chinois en 2023

Le Maroc devient une destination très prisée par la Chine. Entre les accords commerciaux entre les deux pays, le récent exploit des joueurs de football marocains et l’attrait touristique facilité par les modalités d’entrée dans le pays, les chinois rêvent d’explorer ce pays d’Afrique du nord.

La lumière du Maroc sur le reste du monde

Les Lions de l’Atlas ont terminé à la quatrième place de la Coupe du monde 2022. Un exploit historique et exceptionnel dont veut profiter le Maroc pour revigorer son tourisme, puissant levier de développement.

Premier pays africain et arabe à atteindre les demi-finales d’une coupe du monde, le Maroc est sous le feu des projecteurs. Selon les dernières trends de Google associées au Maroc, l’équipe nationale est la plus recherchée – plus de 100 millions de fois sur Internet en décembre – pour la Coupe du monde 2022 dans le monde, soit le plus haut niveau qu’un mot peut atteindre sur les moteurs de recherche d’Internet.

Le gouvernement entend lancer une campagne de communication pour mettre à profit cette bonne image du royaume a l’issue du Mondial 2022, afin d’attirer de potentiels touristes d’Amérique du Nord, de pays d’Amérique latine comme l’Argentine, et d’Asie, fait savoir Al Ahdath Al Maghribia. Afin d’atteindre cet objectif, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) compte déployer de gros moyens, confie au quotidien arabophone une source gouvernementale.

Les projets entre le Maroc et la Chine

Fort du succès de son TGV entre Tanger et Casablanca, le Maroc souhaite étendre son réseau à grande vitesse ferroviaire. Son objectif dans un premier temps : relier Marrakech à Agadir. Un mégaprojet qui pourrait amener le Royaume à confier une nouvelle fois sa réalisation à la France ou se tourner vers la Chine. Dans les deux cas, on se positionne comme on peut surtout que l’offre chinoise rebat les cartes et le choix de la France apparait moins évident.

Selon le ministère du Transport, la réalisation de la LGV reliant Marrakech et Agadir est l’une des priorités du plan de l’Office national des chemins de fer (ONCF). Un tel projet exigera un investissement de 75 milliards de DH. Comme pour la première ligne, le Maroc entend mettre en place un partenariat public/privé. Et cette volonté du Royaume n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd tellement elle attise les convoitises de plusieurs partenaires du Maroc et un nombre important d’acteurs sur la planète qui se livrent une concurrence féroce. On peut citer le géant chinois China Railway Construction Corp, le francais Alstom, l’allemand Siemens, l’espagnol CAF, sans oublier le sud-coreen Hyundai. Tous ces industriels se battent dans les appels d’offres et sont prêts a d’importantes concessions pour emporter les lots. Mais, dans cette bataille pour s’adjuger la future LGV Marrakech-Agadir, la France et la Chine semblent les mieux placées.

D’ailleurs, ce projet a récemment refait surface lorsque l’ambassadeur de Chine au Maroc, Li Changlin, a clairement indique que son pays veut remporter ce marché. Dans un entretien avec Le360, le diplomate, a assuré que la Chine dispose des moyens techniques et financiers pour assurer la réalisation du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse devant relier Casablanca et Agadir et auquel le Royaume accorde une grande importance pour le développement, entre autres, de ses Provinces du Sud.

L’intérêt de la Chine pour le projet de la LGV Marrakech-Agadir remonte à plusieurs années : sur la quinzaine d’accords signés le 11 mai 2016, lors de la visite du Roi Mohammed VI à Beijing, un concerne un mémorandum d’entente (MoU) sur la coopération ferroviaire entre la Société nationale des chemins de fer Chinois (China Railways) et l’ONCF. D’autres accords avaient été signés au cours des années suivantes, a l’image de celui sur l’initiative de la << Ceinture et la Route >> signe en 2017, renforçant les partenariats sino-marocains tant dans des secteurs prometteurs et à forte valeur ajoutée (infrastructures, industries, technologie) que sur le plan culturel, touristique et académique. Cela fait aujourd’hui de l’Empire du Milieu le troisième partenaire commercial du Maroc.

C’est dire que la Chine qui n’a plus à prouver ses compétences dans le domaine ferroviaire, a renforcé son partenariat au cours de cette dernière décennie. Pour rappel, le pays s’est doté du plus grand réseau ferré à haute vitesse au monde en l’espace de dix ans seulement. En 2002, le pays adopte un projet gigantesque étalé sur quinze ans et aujourd’hui, le réseau chinois est devenu le plus grand au monde avec plus de 144.000 km de voies en juillet 2020 dont près de 39.000 km de voies à grande vitesse. Son réseau transporte à lui seul près d’un milliard et demi de voyageurs par an et compte 60% des lignes haute vitesse mondiales.

Le Maroc fait rêver les voyageurs chinois

Alors que la Royal Air Maroc ouvre en janvier une liaison directe entre Casablanca et Beijing, l’Office national marocain du tourisme s’est associé au tour-opérateur chinois pour promouvoir la destination Maroc.

Les autorités marocaines ont décidé que le marché chinois serait une source importante de touristes, avec plus de 150 millions de visiteurs par an. Après la visite du roi Mohammed VI à Beijing, le mois de mai 2016 a vu la décision de supprimer les visas pour les citoyens chinois. C’était le premier pas vers la séduction de ces touristes. Elle a depuis été suivie d’initiatives concrètes.

Royal Air Maroc (RAM), a  établi une liaison directe entre l’aéroport Mohammed V de Casablanca, et l’aéroport international de Beijing-Daxing depuis 2019. Le vol dure 13 heures sur le dernier B787-9 Dreamliner acheté par la compagnie publique et transporte plus de 325 passagers, avec une fréquence de trois vols par semaine.

Royal Air Maroc est fière d’offrir des vols directs entre le Maroc et la Chine à ses passagers. Cette nouvelle ligne est une contribution importante au développement du Maroc en tant que destination touristique de premier plan. Elle répond à la forte demande exprimée par les opérateurs économiques des deux pays et renforce davantage les relations commerciales, économiques et diplomatiques entre le Maroc et la Chine, déclare Abdelhamid Addou (président-directeur général de la compagnie).

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