Sport de combat extrême en pleine démocratisation en Chine, interdit en compétition dans d’autres pays mais très populaire dans l’Empire du Milieu et chez leur voisin soviétique, le MMA (Mixed Martial Arts en anglais) plaît aux jeunes chinois(es) et rassemblent de plus en plus d’adeptes. La Chine est le berceau des arts martiaux et les champions régionaux ne manquent pas. Les sports de combat et autres sports extrêmes sont-ils un marché de choix pour les investisseurs étrangers en Chine ? Sans aucun doute!
Des adeptes mixtes pour des arts martiaux mixtes!
Les arts martiaux mixtes, ou MMA, sont bien une discipline mixte en Chine, en plus d’apporter un vent de modernité. Preuve en est avec la championne Miao Jie, qui jongle entre ses heures d’entraînement et les besoins de son fils de trois ans.
Les faits divers nationaux auraient-ils quelque chose à voir avec la soudaine ferveur des filles pour se mettre à la boxe ? Chaudement encouragées par leurs petits amis, les citadines chinoises se précipitent aux inscriptions des clubs. Fini le yoga, la tendance est au combat : de la boxe anglaise au MMA en passant par la boxe thaï, les clubs de boxe en Chine sont à tendance mixte, voire légèrement en surpopulation féminine. A tel point que l’ouverture de classes ‘Girls Only’ devient nécessaire pour gérer l’afflux de débutantes.
La nouvelle popularité des sports de combat chez les chinoises
On murmure que cette soudaine popularité serait due aux mannequins Victoria Secret, idolâtrées en Chine, où leur dernier défilé à Shanghai aurait attiré l’attention des fans sur leur préparation intensive plusieurs mois avant l’événement. Le secret des abdos en béton d’Adriana Lima : l’aéro-boxe, nouvelle discipline dont l’inventeur Michael Olajide Jr. tire des retombées très positives pour sa carrière d’entraîneur de stars. Il a été invité cette année à visiter le club shanghaien Golden Gloves.
Les arts martiaux traditionnels jouissent d’un grand prestige en Chine. Le MMA vise plus l’efficacité que l’esthétisme. Sa pratique moderne, importée des Etats-Unis, cherche à se faire une place en Chine.
Faits divers et responsabilité sportive
Si le MMA en compétition n’a pas été interdit, la violence du sport crée débat en Chine. Les débordements de certains adeptes hors du ring font les gros titres des journaux et renforcent la connotation négative du sport dans l’Empire du milieu.
Sans conteste, le fait divers le plus sordide s’est déroulé à Taiwan en mai 2018, où un adepte de MMA – divorcé pour violences conjugales – a sauvagement assassiné, démembré et potentiellement mangé les parties génitales de sa ‘match’ sur Tinder, qui lui aurait menti sur sa virginité et aurait continué à utiliser l’application pour faire d’autres rencontres. Gary Chu, 28 ans, a ensuite enterré dans la cour de son immeuble les sept sacs poubelle contenant les différentes parties du corps de sa petite amie, avant de laisser un message expliquant son geste et de se pendre.
Ce n’est pas le seul du genre : une gigantesque chasse à l’homme dans Pékin a permis de retrouver un autre combattant de MMA recherché, caché par sa famille après avoir violemment agressé un automobiliste lors d’une confrontation routière. La vidéo de la confrontation n’a pas manqué d’être diffusée sur les réseaux sociaux chinois, où l’on y voit des piétonnes tenter sans succès d’intervenir pour que le fou-furieux libère sa victime, qu’il frappait sans relâche.
Malheureusement, les sports de combat sont régulièrement taclés par la justice et les médias pour leur usage détourné hors de la salle d’entraînement et hors contexte de légitime défense, et ce partout dans le monde.
Lorsque le MMA en Chine choque l’opinion
Même si ces faits divers sont largement méconnus hors de Chine, la pratique du MMA en Chine n’a pas manqué non plus d’interpeller l’Occident et sa diaspora chinoise. Une salle de MMA au cœur de Chengdu a créé la polémique après la parution d’un documentaire sur ses activités. En effet, l’ENBO Fight club a hébergé, sélectionné et entraîné pas moins de 400 orphelins au combat pour se produire en public.
Après la parution du documentaire, une enquête d’état a été ouverte pour définir si des abus ont été commis. Les combats publics auxquels se livraient les enfants permettaient au club de gagner de l’argent, dont une petite partie leur étaient reversés en argent de poche lorsqu’ils en ressortaient victorieux. Des internautes se sont offusqués et ont alors accusé le club de se faire de l’argent sur le dos des orphelins, transformés en gladiateurs. Le club se défend des accusations et affirme au contraire leur proposer un avenir meilleur et les sortir de la violence des rues.
La Chine face à de nombreux défis
Alors que le nombre d’orphelins en Chine est estimé à plus de 60 millions, difficile de critiquer avec sévérité cette initiative qui leur propose le toit, la nourriture, les frais de scolarité primaire et l’éducation sportive en plus d’une perspective d’avenir, face à la dangerosité de la rue. La plupart de ces orphelins sont analphabètes à leur arrivée au club et ne parlent que le dialecte des régions les moins favorisées de Chine. Les infrastructures manquent en effet pour prendre en charge tous les orphelins du pays et la situation des enfants isolés devient dramatique. A contrario, l’émergence de ce type d’initiatives par des particuliers – qui remplacent les structures d’État – manquent clairement de contrôle gouvernemental.
Dans ce documentaire controversé, les adolescents interrogés apparaissent reconnaissants envers leur club et surtout bien conscients du néant des autres possibilités s’offrant à eux.
Pour voir le documentaire sous-titré en français, suivez ce lien –>
Tai-chi versus MMA : lorsqu’un sport menace de détrôner la tradition
Enfin, la déconfiture du très respecté maître de tai-chi Wei Lei face au champion de MMA Xu Xiaodong a fait parler les réseaux sociaux.
Les arts martiaux chinois traditionnels subissent en effet l’émergence des ars martiaux mixtes et leur médiatisation. D’un côté, l’on fustige la violence et le manque d’humilité des combattants de MMA, de l’autre l’on accuse le sport traditionnel d’être totalement inefficace en combat ‘réel’.
Xi Xiaodong, qui semble posséder le tempérament de Connor McGregor, a donc défié le maître de tai-chi Wei Lei de remporter un combat contre lui, chacun en pratiquant sa discipline. Le combat a là encore eu lieu dans une salle de combat de Chengdu, grande ville chinoise réputée pour ses rappeurs autant que pour ses boxeurs. En a résulté une humiliante mise au tapis en quelques secondes pour le maître.
Suite à la diffusion de la vidéo de ce combat, le tollé a pris une telle ampleur que même Jack Ma – milliardaire chinois dirigeant du groupe Alibaba et adepte de tai-chi – s’est joint aux internautes qui n’ont pas manqué de souligner la différente radicale de règles entre les deux sports, rendant improbable une confrontation des deux disciplines sur le même terrain. Triomphant, Xu Xiaodong n’en a pas moins démontré son point de vue et relègue symboliquement la tradition au placard!
Alors, le tai-chi doit-il réellement s’inquiéter de l’avancée du MMA en Chine ?
Il est vrai que chaque époque suit ses modes sportives et que les jeunes générations chinoises tendent à se détourner des codes de la Chine traditionnelle. Le soft power américain fait son chemin dans les mentalités, et à l’époque de la mondialisation les jeunes chinois comme les européens se voient plus comme des « citoyens du monde »! On peut sans doute affirmer que le MMA séduit davantage les jeunes en Chine pour le côté rebelle de la discipline, moderne et efficace.
Quelles perspectives pour les investisseurs étrangers ?
Les perspectives ne manquent pas en Chine, entre le sponsor de jeunes talents, les partenariats entre clubs et l’export d’équipements.
Une formule très populaire a cours : mixant sport et tourisme, les « intensive training abroad » sont des formations sportives courtes (une à deux semaines) dispensées dans des clubs partenaires à l’étranger, qui disposent d’un cadre touristique attractif et d’une réputation dans la discipline.
Un exemple d’offre : 10 jours d’entraînement intensif à la boxe thaïlandaise en Thaïlande, hébergement proche du club et repas compris, à proximité de la plage. Le séjour alterne les cours de boxe et la détente pour profiter des activités balnéaires à proximité. Ce type de formule est très populaire auprès des jeunes citadins dynamiques, qui ont les moyens de s’offrir ce type de vacances.
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