Alibaba va se désengager de ses médias en Chine.

Alibaba est toujours dans le radar du gouvernement chinois, qui mène une lutte contre les monopoles… Alibaba est il devenu trop puissant en Chine?

Selon le Wall Street Journal, Alibaba pourrait être contraint de céder ses actifs dans le secteur des médias dans le cadre des vastes actions antitrust menées par le gouvernement chinois contre la société.

Si vous souhaitez en savoir davantage, lisez la suite de cet article.

  • Pourquoi une telle action du gouvernement chinois à l’égard des actifs médiatiques d’Alibaba ?
  • Quelle est la relation d’Alibaba avec SINA et Weibo ?
  • Comment le désinvestissement d’Alibaba affecterait-il cette transaction ?

I. Pourquoi une telle « répression » du gouvernement chinois à l’égard des actifs médiatiques d’Alibaba ?

Alibaba ne serait pas obligé de céder ses filiales directes, qui comprennent sa plateforme de vidéo en continu Youku Tudou, son unité de production cinématographique Alibaba Pictures, son éditeur de jeux vidéo Lingxi Games et sa division logicielle UCWeb. Mais les autorités antitrust pourraient obliger Alibaba à céder ses participations passives dans plusieurs organes de presse et dans la plateforme de médias sociaux Weibo (NASDAQ:WB).

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La répression du gouvernement chinois à l’égard des actifs médiatiques d’Alibaba n’est pas surprenante, car il s’inquiète probablement de l’influence croissante du géant technologique. Toutefois, une cession forcée de Weibo, dont Alibaba détient 30 % des parts, pourrait causer des problèmes imprévus à Weibo et à sa principale partie prenante, SINA (NASDAQ:SINA), qui est actuellement sur le point de devenir une société privée dans le cadre d’une opération controversée.

II. Quelle est la relation d’Alibaba avec SINA et Weibo ?

SINA, l’une des plus anciennes sociétés Internet de Chine, s’est séparée de Weibo lors d’une introduction en bourse en 2014, mais a conservé une participation majoritaire dans la société de médias sociaux. Alibaba a accumulé la majeure partie de sa participation dans Weibo avant son entrée en bourse.

(weibo est toujours très populaire en Chine)

Depuis son introduction en bourse, Weibo s’est développé à un rythme beaucoup plus rapide que SINA, qui tire toujours la majeure partie de ses revenus de ses anciens sites portails. SINA détient une participation de 45 % dans Weibo, qui a actuellement une valeur d’entreprise de 10,7 milliards de dollars, et détient toujours la plupart des droits de vote.

L’année dernière, SINA a brusquement accepté d’être rachetée par New Wave Holdings, une société contrôlée par le PDG de SINA, Charles Chao, pour seulement 2,6 milliards de dollars. L’offre, qui fixait la valeur de SINA à seulement 43,30 dollars par action, semblait sous-évaluer considérablement sa participation dans Weibo.

Mais en décembre, SINA a noté que des actionnaires anonymes détenant 35,9 % de ses actions s’étaient opposés à la fusion. À l’époque, SINA a déclaré qu’elle remettrait des avis d’autorisation à ces actionnaires opposants d’ici le 12 janvier, et qu’ils auraient 20 jours pour exprimer officiellement leur désaccord et demander le paiement de la  » juste valeur  » de leurs actions.

SINA est restée silencieuse après cet avis, et n’a pas publié de rapport trimestriel depuis septembre dernier. Cette étrange séquence d’événements suggère que certains gros investisseurs tentent de bloquer l’opération.

III. Comment le désinvestissement d’Alibaba affecterait-il cette transaction ?

SINA a déjà détenu une petite participation dans Alibaba, mais elle a cédé toutes ses parts en 2017. Alibaba ne possède pas directement d’actions de SINA et ne fait donc pas partie des actionnaires dissidents. Cependant, plusieurs des principaux actionnaires institutionnels de SINA – dont BlackRock (NYSE:BLK) et Vanguard – détiennent également des participations importantes dans Alibaba.

Ces grandes parties prenantes dont les intérêts dans les deux sociétés se chevauchent ont probablement voté contre l’offre de New Wave. Certains de ces investisseurs auraient pu souhaiter qu’Alibaba rachète la totalité de Weibo ou de SINA – ce qui a fait l’objet d’une rumeur persistante ces dernières années – afin d’élargir son champ d’action face à WeChat de Tencent (OTC:TCEHY). D’autres investisseurs pourraient penser que l’offre de Nouvelle Vague sous-évalue sa participation dans Weibo.

Si les autorités antitrust chinoises obligent Alibaba à vendre sa position dans Weibo, la résistance institutionnelle à l’offre de Nouvelle Vague pourrait s’affaiblir. Cependant, l’action Weibo a déjà augmenté de 50 % depuis l’offre préliminaire de Nouvelle Vague en juillet dernier, ce qui rend encore plus difficile de justifier son offre de 2,6 milliards de dollars en numéraire.

En conclusion

Alibaba pourrait se retirer, mais le drame n’est pas encore terminé.

L’action SINA n’a pas encore un grand potentiel de hausse car elle se négocie déjà à environ 43 dollars par action, si New Wave fait passer l’accord. Mais si l’accord échoue, l’action pourrait s’effondrer, surtout si Alibaba se débarrasse de sa participation massive dans Weibo sur le marché libre.

Certains des principaux actionnaires de SINA à abandonner leurs rêves d’une mégafusion entre les trois entreprises technologiques. Lancées en 2013, les intégrations d’e-commerce entre Taobao et Weibo d’Alibaba, pourraient également s’essouffler.

La rumeur d’un retrait d’Alibaba pourrait ouvrir la voie au rachat de SINA par New Wave.

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